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Le shilajit n’est pas un produit récent et ses effets sont encore débattus. Cependant, il mérite qu’on s’y intéresse davantage.

Étant donné que c’est un sujet qui est mystérieux, je me suis basé sur la littérature scientifique afin de vous fournir des informations précises. Vous pouvez retrouver les références en bas de page pour approfondir vos connaissances sur le shilajit.

 

Shilajit : un ingrédient mystérieux aux multiples bienfaits ?

Utilisé depuis des millénaires, le shilajit était un composant clé dans la momification des corps par les anciens Égyptiens. En plus de cela, il est très prisé en médecine traditionnelle et moderne. Ce matériau noir est principalement constitué de substances humiques (80%) et contient également du calcium, du potassium et du magnésium, représentant environ 20% de son poids.

Parmi ses autres composants, on trouve des acides aminés (comme la glycine), des protéines, des acides gras, des composés bioactifs (tels que l’acide caféique et l’acide gallique), ainsi que des métaux lourds comme le chrome, le sélénium et le cobalt. Malgré sa popularité, sa composition chimique exacte reste incertaine en raison du manque d’analyses complètes.

Les origines du shilajit sont également débattues : certains pensent qu’il provient de résidus de plantes mortes ou d’excréments d’animaux, tandis que d’autres estiment qu’il s’agit d’un minéral sécrété par les roches.

Ce qui est sûr, c’est que le shilajit est riche en nutriments essentiels et pourrait avoir des bienfaits pour la santé, mais des recherches plus approfondies sont nécessaires pour en comprendre pleinement les propriétés et les origines.

 

Shilajit : utilisé en médecine indienne

Le shilajit, utilisé depuis des siècles dans la médecine traditionnelle indienne, est un minéral naturel trouvé dans les régions montagneuses. En Ayurveda, il est réputé pour ses propriétés de « rajeunissement » et est censé améliorer la qualité de vie et prévenir les maladies.

Cependant, malgré son histoire longue et riche, les preuves scientifiques manquent pour confirmer ses bienfaits.

Des études ont montré que le shilajit possède une activité antioxydante et pourrait moduler le système immunitaire, mais ces résultats sont souvent basés sur des doses inadéquates et sans contrôles positifs.

Shilajit : une solution antivirale naturelle ?

Une étude récente a mis en lumière les propriétés antivirales du shilajit, une substance herbominérale utilisée en médecine traditionnelle indienne. Testé contre plusieurs virus, dont l’herpès simplex de types 1 et 2, le cytomégalovirus humain et le virus respiratoire syncytial, le shilajit a démontré une activité inhibitrice dépendante de la dose.

Cependant, il s’est révélé inactif contre le rotavirus humain et le virus de la stomatite vésiculaire. L’acide humique, un composant du shilajit, présente également un spectre d’activité antivirale similaire. Les mécanismes d’action impliquent à la fois l’inactivation partielle des virus et l’interférence avec leur attachement aux cellules hôtes.

En conclusion, cette recherche montre que le shilajit possède une activité antivirale large mais spécifique in vitro, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son efficacité in vivo.

 

Shilajit : un remède miracle pour les problèmes d’altitude

es problèmes de haute altitude comme l’hypoxie, le mal aigu des montagnes, l’œdème cérébral et pulmonaire, l’insomnie, la fatigue, la perte d’appétit et la dépression pourraient survenir lorsqu’on monterait en altitude. Le shilajit, une substance herbominérale provenant des montagnes de l’Himalaya, serait réputé pour ses bienfaits extraordinaires.

Le shilajit contiendrait des acides fulviques et des minéraux essentiels qui aideraient à transporter les nutriments dans les tissus profonds et à surmonter la fatigue et la léthargie. Il améliorerait la capacité à gérer les stress d’altitude et stimulerait le système immunitaire. Utilisé en supplément, il pourrait agir comme un « revitalisant pour la santé » et aider à prévenir les problèmes liés à l’altitude.

Il serait particulièrement efficace pour traiter l’hypoxie, en augmentant la capacité de transport de l’oxygène dans le sang, et le mal aigu des montagnes, en soulageant les symptômes tels que les maux de tête et la fatigue. De plus, le shilajit aurait des propriétés diurétiques, ce qui aiderait à traiter l’œdème pulmonaire de haute altitude en éliminant les excès de fluides.

En résumé, le shilajit serait une solution naturelle polyvalente pour les troubles liés à la haute altitude.

Le shilajit pourrait améliorer la force musculaire et réduire la dégradation du collagène

Le shilajit serait composé d’acides fulviques, de dibenzo-α-pyrones, de protéines et de minéraux. Une étude a examiné les effets de huit semaines de supplémentation en shilajit sur la force musculaire et les niveaux de l’hydroxyproline sérique (HYP), un biomarqueur de la dégradation du collagène.

Soixante-trois hommes actifs (21,2 ans en moyenne) ont été répartis au hasard en trois groupes : une faible dose (250 mg/jour), une haute dose (500 mg/jour) et un placebo.

Après huit semaines, les résultats ont montré que, pour le groupe recevant une haute dose, la diminution moyenne ajustée de la force musculaire maximale volontaire (MVIC) après l’effort était significativement moindre, comparée au groupe à faible dose et au groupe placebo.

Ces résultats suggèrent que la supplémentation en shilajit pourrait aider à maintenir la force musculaire et à réduire la dégradation du collagène, particulièrement chez les individus plus forts.

 

Shilajit : entre bienfaits et risques des métaux lourds

Une étude s’est concentrée sur le profil des métaux lourds présents dans le shilajit, les toxicités associées et les mécanismes de détoxification par les substances humiques. Le shilajit contient environ 65 métaux lourds, dont certains toxiques comme le cuivre, l’aluminium, le plomb, l’arsenic, le cadmium et le mercure.

Les substances humiques du shilajit détoxifient activement environ 12 métaux lourds. Les niveaux recommandés de métaux lourds par l’Organisation mondiale de la santé et la FDA dans les médicaments à base de plantes sont de 0,20 et 0,30 ppm pour le cadmium, 1 ppm pour le mercure, 10 ppm pour l’arsenic et le plomb, 20 ppm pour le cuivre et 50 ppm pour le zinc.

Les niveaux de métaux dans le shilajit étaient généralement inférieurs aux limites permises, sauf dans quelques études où des niveaux dépassés ont été rapportés. Consommer du shilajit sans connaître les niveaux permissibles de métaux peut être dangereux et causer de graves problèmes de santé.

Bien que certaines substances humiques et métaux du shilajit soient bénéfiques pour la chélation des métaux toxiques, les données sur la détoxification doivent être clarifiées.

En résumé, le shilajit présente des potentiels bienfaits pour la santé, mais ses risques liés aux métaux lourds et l’absence de preuves scientifiques solides nécessitent prudence et recherche approfondie avant une consommation généralisée.

Ne prenez pas ce genre de compléments alimentaires si vous n’êtes pas sûre de sa qualité.

 

Question abonné : Le Shilajit est il bon pour le métabolisme ?

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Références :

  1.  A Comprehensive Review on Shilajit: What We Know about Its Chemical Composition.
  2. PubMed – Review on shilajit used in traditional Indian medicine.
  3. PubMed – In vitro evaluation of the antiviral properties of Shilajit and investigation of its mechanisms of action.
  4. PubMed – Hazardous or Advantageous: Uncovering the Roles of Heavy Metals and Humic Substances in Shilajit (Phyto-mineral) with Emphasis on Heavy Metals Toxicity and Their Detoxification Mechanisms.
  5. PubMed Central – Shilajit: A panacea for high-altitude problems.
  6.  PubMed Central – The effects of Shilajit supplementation on fatigue-induced decreases in muscular strength and serum hydroxyproline levels.

 

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