Ce test, basé sur le Dutch Eating Behavior Questionnaire (DEBQ) développé par van Strien, Frijters, Bergers et Defares en 1986, évalue trois dimensions clés de votre comportement alimentaire : la restriction cognitive, l’alimentation émotionnelle, et l’alimentation externe. Ces aspects permettent d’identifier comment les émotions, les signaux externes et les choix conscients influencent vos habitudes alimentaires.

Avertissement important :

Ce test est proposé uniquement à titre informatif et éducatif. Les résultats obtenus ne constituent en aucun cas un diagnostic médical ni une évaluation professionnelle de votre santé mentale ou physique. Si vous avez des préoccupations concernant votre comportement alimentaire ou votre santé, nous vous recommandons de consulter un professionnel de santé qualifié.

L’utilisation de ce test relève de votre responsabilité, et nous déclinons toute responsabilité pour les décisions prises sur la base des résultats. En participant, vous acceptez que ce test soit utilisé comme un outil exploratoire et non comme un substitut à un avis médical ou psychologique.

Questionnaire DEBQ

Questionnaire DEBQ (Comportement Alimentaire)

Veuillez indiquer à quelle fréquence chaque affirmation s'applique à vous :

1 = Jamais, 2 = Rarement, 3 = Parfois, 4 = Souvent, 5 = Très souvent

Interprétation des résultats – Questionnaire DEBQ

Restriction cognitive

  • 1,00 à 2,00 : Faible niveau de restriction
    → Vous exercez peu de contrôle volontaire sur votre alimentation. Vous mangez plutôt selon vos signaux de faim/satiété naturels, sans intention particulière de restreindre votre apport alimentaire.
  • 2,01 à 3,00 : Niveau modéré de restriction
    → Vous portez une certaine attention à la quantité ou à la qualité de votre alimentation, parfois dans une optique de gestion du poids ou de santé.
  • 3,01 à 5,00 : Forte restriction cognitive
    → Vous adoptez régulièrement des stratégies conscientes pour limiter votre alimentation, souvent liées à une volonté de contrôler ou de réduire votre poids. Ce niveau élevé de restriction peut engendrer, à long terme, une désinhibition alimentaire (ex : craquages, compulsions).

 

Alimentation émotionnelle

  • 1,00 à 2,00 : Faible influence émotionnelle sur l’alimentation
    → Vos émotions influencent peu votre comportement alimentaire. Vous avez tendance à conserver vos habitudes alimentaires même en cas de stress, tristesse ou agitation.
  • 2,01 à 3,00 : Influence émotionnelle modérée
    → Vous pouvez manger davantage ou différemment en réponse à certaines émotions (ennui, colère, solitude), mais cela reste occasionnel.
  • 3,01 à 5,00 : Forte alimentation émotionnelle
    → Vos émotions ont un impact marqué sur votre comportement alimentaire. Manger peut être un mécanisme d’adaptation pour faire face à des états émotionnels intenses ou désagréables. Ce type de schéma est souvent lié à une difficulté à identifier ou exprimer ses émotions autrement qu’à travers l’alimentation.

 

Alimentation externe

  • 1,00 à 2,00 : Faible réactivité aux stimuli alimentaires externes
    → Vous êtes peu influencé par la vue, l’odeur ou la présence de nourriture dans votre environnement. Votre alimentation est davantage guidée par vos besoins internes.
  • 2,01 à 3,00 : Réactivité modérée
    → Il vous arrive de manger sous l’influence de facteurs extérieurs, comme l’odeur d’un plat ou voir d’autres personnes manger, mais cela reste relativement sous contrôle.
  • 3,01 à 5,00 : Forte sensibilité aux stimuli externes
    → Vous êtes facilement tenté(e) de manger en réponse à des signaux extérieurs (publicité, apparence de la nourriture, ambiance). Cela peut vous conduire à manger même sans faim réelle, et favoriser les excès.

 

Utilisation des résultats – À des fins personnelles ou cliniques

Les résultats du DEBQ permettent d’évaluer trois grands profils de comportements alimentaires. Ils ne posent pas de diagnostic, mais peuvent orienter une réflexion personnelle ou professionnelle :

  • Un score élevé en restriction cognitive peut refléter une tendance à suivre des régimes ou à contrôler fortement son alimentation. Cela peut entraîner une perte de contact avec les signaux internes de faim et de satiété.
  • Un score élevé en alimentation émotionnelle indique un risque accru d’alimentation en réponse au stress, à l’anxiété ou à d’autres émotions, plutôt qu’en réponse à la faim.
  • Un score élevé en alimentation externe montre une forte influence de l’environnement sur votre comportement alimentaire, ce qui peut favoriser des prises alimentaires non planifiées.

Ces résultats peuvent être utiles pour :

  • Comprendre les facteurs qui influencent votre alimentation.
  • Ajuster vos habitudes alimentaires de manière plus consciente.
  • Guider une prise en charge avec un(e) diététicien(ne), psychologue ou autre professionnel de santé.

Les détails du Dutch Eating Behavior Questionnaire (DEBQ)

Mis au point par Tatjana van Strien et ses collègues en 1986, le DEBQ apporte des éléments de réponse sur les comportements alimentaires.

Ce questionnaire, testé sur plus de 1 100 participants, permet d’évaluer trois types de comportements alimentaires : le contrôle alimentaire volontaire, l’alimentation émotionnelle et l’alimentation en réponse à des stimuli externes.

Le questionnaire DEBQ s’appuie sur trois grandes théories :

  • La théorie psychosomatique : certaines personnes mangent en réponse au stress, à la tristesse ou à l’ennui, au lieu de perdre l’appétit.
  • La théorie de l’externalité : d’autres mangent dès qu’elles voient ou sentent de la nourriture, qu’elles aient faim ou non.
  • La théorie du contrôle alimentaire : enfin, beaucoup tentent de se restreindre consciemment pour perdre du poids, ce qui peut provoquer des phases de suralimentation dès que le contrôle lâche (en cas de fatigue, de stress ou d’alcool).

Le DEBQ a été construit en deux phases avec des échantillons de personnes en surpoids et de poids normal. À chaque étape, les chercheurs ont testé la fiabilité des questions et ajusté les formulations. Ils ont abouti à 33 questions, réparties comme suit :

  • 10 sur le contrôle alimentaire,
  • 13 sur l’alimentation émotionnelle, divisées en deux sous-catégories : émotions floues (ennui, solitude…) et émotions clairement identifiées (colère, peur…),
  • 10 sur l’alimentation déclenchée par l’environnement (vue ou odeur de nourriture, présence d’autres personnes qui mangent…).

Ces trois dimensions sont bien distinctes, mais elles peuvent coexister chez une même personne. Par exemple, quelqu’un peut manger plus quand il est triste et quand il passe devant une boulangerie.

L’étude révèle aussi que les personnes en surpoids tendent à ressentir des émotions diffuses là où d’autres identifient des émotions précises. Elles ont également des scores plus élevés sur l’échelle de contrôle alimentaire – elles tentent donc plus souvent de se restreindre.

Mais ce contrôle intense peut être contre-productif. Il peut générer du stress et mener à une perte de repères sur la faim réelle, favorisant des crises alimentaires.

Ce questionnaire offre donc un outil pour mieux comprendre nos rapports à la nourriture. Il permet d’identifier les mécanismes dominants chez chacun : émotions, environnement ou volonté de contrôle. À terme, cela peut aider à personnaliser les approches de perte de poids ou de régulation alimentaire.

Attention cependant : les chercheurs notent que les réponses peuvent être influencées par le désir de bien paraître. Et bien que les résultats soient solides, la validité externe, c’est-à-dire l’adéquation avec la réalité quotidienne, doit encore être confirmée par d’autres études.

FAQ

Le Dutch Eating Behavior Questionnaire (DEBQ) est un outil psychométrique validé qui mesure trois types de comportements alimentaires : le contrôle alimentaire, l’alimentation émotionnelle et l’alimentation en réponse à des stimuli externes. Il aide à mieux comprendre pourquoi certaines personnes mangent sans avoir faim.

Le DEBQ permet d’identifier les déclencheurs de la prise alimentaire, qu’ils soient émotionnels, environnementaux ou liés à un contrôle excessif. Il est utile pour personnaliser les approches de perte de poids et mieux gérer les troubles du comportement alimentaire.

L’alimentation émotionnelle est déclenchée par des émotions comme le stress, l’ennui ou la tristesse. L’alimentation externe, elle, est déclenchée par des stimuli visuels ou olfactifs (voir ou sentir de la nourriture) indépendamment de la faim réelle.

Oui, le DEBQ a été validé sur des échantillons d’hommes et de femmes de poids normal et en surpoids. Il montre que les personnes en surpoids ont souvent un score plus élevé en restriction alimentaire et en alimentation émotionnelle, ce qui peut expliquer certaines difficultés à réguler leur alimentation.

La restriction cognitive est mesurée par des questions sur la volonté de manger moins, refuser certains aliments ou compenser après un excès. Ce type de contrôle est souvent présent chez les personnes qui cherchent à perdre du poids ou à éviter de grossir.

Pas nécessairement. Mais une alimentation récurrente en réponse aux émotions peut perturber les signaux naturels de faim et de satiété. Sur le long terme, cela peut contribuer à une prise de poids ou à une relation conflictuelle avec la nourriture.

C’est le principe de l’alimentation externe. Les individus sensibles aux stimuli alimentaires visuels ou olfactifs peuvent manger même sans faim. Le DEBQ aide à mesurer cette réactivité aux signaux extérieurs.

Oui. En identifiant les profils à risque (émotionnels, externes ou restrictifs), le DEBQ peut servir à prévenir les troubles du comportement alimentaire comme l’hyperphagie, les compulsions alimentaires ou les régimes yo-yo.

Oui. L’étude montre que la structure du questionnaire est stable entre les sexes, ce qui signifie qu’il peut être utilisé aussi bien pour les hommes que pour les femmes, avec une bonne fiabilité statistique.

Le DEBQ est disponible dans l’article scientifique publié en 1986 par van Strien et ses collègues. Mais la version française est disponible sur la page où vous êtes actuellement. 

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Source scientifique :

Ce test repose sur les travaux originaux de van Strien, T., Frijters, J.E.R., Bergers, G.P.A., et Defares, P.B. publiés en 1986 dans le International Journal of Eating Disorders. Référence complète :
Van Strien T., Frijters J.E.R., Bergers G.P.A., Defares P.B. (1986). The Dutch Eating Behavior Questionnaire (DEBQ). International Journal of Eating Disorders, 5(2), 295-315.

Crédit photo couverture : Alex Haney

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Cet article a 3 commentaires

  1. Bonnemaison

    Un immense merci de partager tout ça gratuitement ❤️
    Et bravo pour le contenu tellement intéressant !

  2. Bartolomei

    Je coche toutes les cases 🙃 y a du boulot…

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